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Avant Propos


Le statut de la recherche scientifique et technique dans le monde entier dépend de l'économie. Le développement de la recherche scientifique se réduit alors à une chasse aux financements. La liberté intellectuelle du chercheur devient de plus en plus compromise, tant les chercheurs sont étroitement liés aux choix des industries et des pouvoirs économiques.

Les financements de la recherche et des technologies pour le développement de l'Afrique et particulièrement du Sahel, proviennent presque entièrement de l'extérieur et n'arrivent pas à déclencher le moteur du développement qu'est l'agriculture. Car iI faut toujours se rappeler que les technologies sont rarement neutres: ce sont des condensés de valeurs vécues dans la société qui les a produites. Par ailleurs, cette recherche et ces technologies externes dévalorisent gravement les créations endogènes.

Dans cette situation générale, il est intéressant de remarquer que le seul secteur véritablement actif en Afrique est le secteur informel, qui chaque jour devient plus important dans l'économie globale de nos pays.

Le dynamisme actuel de ce secteur et sa résistance face aux effets néfastes de la mondialisation prouvent l'existence dans les sociétés africaines de métabolisme interne, de processus auto générés et auto propulsés. C'est ce secteur qu'il faut promouvoir pour assurer un véritable développement à la base.

Dans cette optique, la Base de Données sur les technologies existantes dans la région du Sahel représente un outil très intéressant et important pour soutenir et favoriser le développement de la région.

La capitalisation et le partage des technologies mises en oeuvre dans certains pays et la création et l'entretien d'un réseau de chercheurs sont les meilleurs atous que la région dispose pour faire démarrer le processus de développement.

Il faut en effet, comprendre que le statut de la recherche-développement dans les pays sahéliens est moins un effet qu'une cause du sous-développement.